BlackWool est un projet de valorisation de la filière laine à échelle locale et artisanale qui se base sur le principe d’échange, de transmission et de rencontre.
Fondé en 2019 par Pauline Dornat, BlackWool est un projet qui tente de remettre en avant le potentiel fédérateur de cette matière tout en essayant de moderniser l’image qu’elle véhicule. Nous sommes convaincu que la mutualisation des ressources, matérielles et intellectuelle est la clé de la réussite.
Au travers de cette matière, BlackWool tente de mettre en place un espace de co-création intergénérationnel et multiculturel.
BlackWool est un grand projet qui rassemble workshops, formation, créations uniques, mais également un espace de recherches et d’échanges autour de la laine déchet.
Les outils peuvent être mis à votre disposition pour développer vos projets. Nous développons également une matériauthèque lainière durable et engagée afin de mettre en avant tous nos partenaires mais également porteurs de projets qui œuvrent dans la même direction que nous.
BlackWool n’a en rien inventé le travail de la laine mais travaille pour la faire à nouveau connaître à sa juste valeur. Il est temps de remettre en avant tous les acteurs de cette filière.
Actuellement, que font les éleveurs de leur laine ?
Une fois par an, les moutons sont tondu et c’est à ce moment là qu’elle a 3 trajets de vie possible (je ne parle pas des éleveurs qui valorisent eux même leur matière).
Bien souvent la laine est laissée sur champ par le tendeur ou l’éleveur car elle coûte trop cher à faire transformer en fil. L’éleveur la brûle (avec de l’essence car c’est une matière que brule difficilement) car cela est trop contraignant de la jeter (trop cher, trop volumineux,…).
La seconde solution est que le tondeur emporte avec lui les toisons et les vendent à une bourse aux laine ou un industriel qui travaillerait des grosses quantités. Le problème est que la laine lui est achetée entre 0,30€ et 2€ par kilo. Cela ne contribue en rien à la valorisation de la filière et plusieurs lots de moutons sont mélangés ensemble, on n’a plus aucune traçabilité possible sur la matière.
La troisième solution est de garder les toisons après la tonte, les trier et les envoyer en microfilature pour récupérer un fil avec nos toisons d’origines. Cela coute très cher et la concurrence avec les laines bon marché transformées en grande quantité est quasiment impossible.